jeudi, juin 12, 2008

Le burnout de l'autruche

Selon les résultats d’une étude de Statistiques Canada, plus du quart des Québécois avouent avoir souffert d’un stress intense en 2005. Quelle surprenante révélation! Vraiment, cela méritait de faire la première page des journaux et de se retrouver dans les bulletins de nouvelles!

Qui aurait pu s’attendre à de telles révélations dans une société si évoluée, où tout le monde est au dessus de ses affaires, où personne n’est à court ni de temps ni d’argent, où les gens ne se sentent pas continuellement bousculés dans leurs valeurs. Bref dans un monde où on vit à la mesure de l’humain?

Trêve de plaisanteries!

Il faut se rendre à l’évidence que ces niveaux de tension accrue se transforment de plus en plus fréquemment en burnout ou en désarroi personnel et professionnel, le premier étant surtout tributaire de la définition de tâche alors que le second résulte davantage de la nature de la fonction ou la culture du milieu dans lequel on est appelé à évoluer, qu’il s’agisse de la vie professionnelle ou personnelle.

Ce qui est tout particulièrement aberrant, c’est qu’on hésite encore, tant au niveau corporatif que dans les médias, à amorcer le virage et à mettre de l’avant la promotion d’une culture de prévention du burnout afin qu’il devienne socialement acceptable non seulement d’en parler, mais aussi et surtout d’agir en amont de l’état d’épuisement, avant que le congé de maladie devienne inévitable.

Évidemment, cela impliquerait qu’on arrive à dépasser le syndrome « pas dans ma cour » qui fait en sorte que personne n’ose s’avancer, pas plus les individus concernés que les entreprises qui les emploient.

D’après les statistiques, il y a présentement des milliers de gens au bord de l’épuisement mais la majorité d’entre eux ne veulent pas prendre le risque de parler de leurs inquiétudes. Premièrement parce qu’ils ne veulent pas se l’admettre à eux-mêmes et surtout, de peur que cela soit interprété comme un signe de faiblesse, ce qui pourrait se retourner contre eux et éventuellement nuire à leur chances d’avancement.

Voilà pourquoi les entreprises, qui ont de plus en plus à perdre à tous les niveaux avec l’accroissement des cas de burnout (perte en productivité, coûts de remplacement, coûts des soins, sans parler de la perte de dynamisme de l’individu qui vit cet arrêt de travail obligatoire comme une douloureuse hypothèque à l’estime de soi), auraient tout avantage à changer leur fusil d’épaule en cessant d’appliquer ici une des stratégies de gestion très à la mode par les temps qui courent et qui veut qu’on se limite à répondre aux besoins exprimés par la clientèle.

C’est une erreur. Dans ce cas-ci, en matière de burnout, la clientèle qui aurait des besoins à exprimer aux ressources humaines, c’est le personnel de l’entreprise. Or, la majorité pense qu’il vaut mieux garder le secret. J’en parle par expérience pour avoir moi-même reçu des gens en consultation qui préféraient défrayer entièrement les honoraires professionnels plutôt de présenter la facture au bureau.

Alors, puisque l’expérience démontre que les gens sur qui l’entreprise compte pour la faire progresser hésiteront souvent trop longtemps avant de signifier leur besoin d’aide, ne vaudrait-il pas mieux songer à devenir proactif en faisant de la prévention au lieu de se limiter à leur offrir du support de manière réactive, une fois que l’épuisement les aura atterrés ?

Évidemment, cela nécessite que l’entreprise dépasse elle aussi son propre réflexe du syndrome « pas dans ma cour » pour éviter de répéter les erreurs qu’on a vues au cours des 50 dernières années. Souvenons-nous qu’au milieu des années ‘60, aucun employeur n’acceptait de s’impliquer dans un programme d’aide pour des problèmes d’alcoolisme chez son personnel (pas même chez les cadres). Même si cela entrainait parfois de sérieuses conséquences, on répondait qu’il s’agissait là de choses personnelles dont le patron ne devait pas se mêler.

Or voilà qu’aujourd’hui, non seulement tenons-nous un discours absolument contraire mais on l’a même élargi à l’ensemble des problématiques de toxicomanie, y compris le tabagisme. Et ce n’est pas tout, les entreprises ont tellement changé leurs valeurs qu’elles agissent maintenant de manière proactive, allant même jusqu’à faire de la prévention (en fournissant du support aux gens qui veulent arrêter de fumer); c’est le monde à l’envers!


Il est évident que rien de tout cela n’eut été possible sans un important changement des mentalités au profit de valeurs telles que la santé et l’importance accrue accordée à une certaine Qualité de Vie.

Or, ces transformations ne nous sont pas tombées du ciel, pas plus qu’elles ont surgies comme par magie de notre inconscient collectif ! Après de multiples débats sur la place publique et nourris par les médias, nous avons collectivement fait certains choix de société qui nous honorent.

Ensuite, on a préparé le terrain à leur implantation en incitant tous les milieux à y participer. Cela s’est traduit par la mise en place des campagnes de prévention doublées de mesures législatives que l’on connaît maintenant. C’est donc en valorisant socialement une culture de prévention et en l’appuyant d’incitatifs clairs qu’on est parvenu à induire ce changement des mentalités, ce qui a incité les entreprises à emboiter le pas. Alors, à quand la semaine anti-burnout ?

Car le défi actuel est le même ! Il suffit de faire en sorte que dans l’esprit des gens, il devienne «in » de se doter de moyens pour faire contrepoids au stress et se prémunir du burn-out sans crainte d’être considéré comme un individu faiblard.

D’ailleurs, au rythme où vont les choses, même les robots vont commencer à sentir le brûlé bientôt et il nous faudra des organes en téflon pour éviter d’en faire autant!

On mérite une plus belle qualité de vie que cela. Encore faudrait-il éviter de faire comme l’autruche!

vendredi, février 01, 2008

Si on retrouvait la mesure de l’humain

(Conférence-atelier, 2 :30 hres.)

Retrouver la mesure de l’humain, c’est revenir à ce que nous sommes vraiment, non seulement des êtres de raison mais également de passion, d’émotions et de sensations. C’est aussi et surtout renouer avec les valeurs qui nous inspirent et nous font vibrer, tant dans notre vie personnelle que professionnelle.

C’est se réapproprier toutes les ressources psychosomatiques de notre nature humaine et tirer profit de leurs richesses.

Comment y arriver ? Voilà l’objet de cette présentation.

Objectifs
  • Amener les participants à varier leurs modes de gestion de vie, tant sur le plan personnel que professionnel, afin de diminuer les facteurs de stress et les risques de burnout
  • Favoriser la Qualité de vie des gens tout en bonifiant leur productivité

Contenu
  • Les thèmes abordés durant cette présentation reprennent globalement ceux exposés dans mon volume « Les gens épanouis.. réussissent mieux ! » soit l’impact de nos valeurs sur notre équilibre et notre régime de vie, la juste place du travail, etc
  • Il se conclut sur des suggestions concrètes d’avenues pour faire contrepoids au stress et surtout mieux se prémunir du burnout en valorisant son équilibre personnel

Déroulement :
  • exposé Power Point avec teintes humoristiques à l’occasion
  • possibilité de doubler l’exposé d’une activité dynamique* qui se déroule de dyade et qui vise à permettre aux gens d’intégrer cette notion d’équilibre qui vient de leur être suggérée.
  • Durée approx : 2 :30 hres. (dont 50 à 75 min. pour l’activité seule),
    - nombre de participants : de 25 à 200, sous réserves des objectifs poursuivis


* activité possible, sous réserves des attentes du client, selon le nombre de participants et des facilités des lieux .